La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est devenue un enjeu majeur pour les organisations soucieuses de leur impact sur l’environnement, les communautés locales et leurs employés. Mais comment quantifier cet engagement et évaluer sa mise en œuvre ? Cet article vous propose un tour d’horizon des indicateurs clés de performance (KPI) à considérer pour mesurer la RSE de votre entreprise.
1. Les indicateurs environnementaux
Le respect de l’environnement est l’un des piliers de la RSE. Pour évaluer votre performance en la matière, voici quelques KPI à prendre en compte :
- Émissions de gaz à effet de serre (GES) : mesurez les émissions directes et indirectes de CO2, CH4, N2O et autres GES liées à vos activités. Vous pouvez vous appuyer sur le protocole international du GHG Protocol pour réaliser ces calculs.
- Consommation d’énergie : suivez votre consommation totale d’énergie primaire et secondaire, ainsi que le recours aux énergies renouvelables.
- Gestion des déchets : évaluez la quantité totale de déchets produits par votre entreprise, leur traitement (recyclage, valorisation, enfouissement…) et vos actions pour réduire leur production.
2. Les indicateurs sociaux
La RSE englobe également le bien-être des employés et la contribution de l’entreprise à la société. Les KPI suivants vous aideront à mesurer votre performance sociale :
- Taux d’emploi en CDI : privilégier les contrats à durée indéterminée est un signe d’un engagement fort en faveur de la stabilité professionnelle.
- Taux de formation : le pourcentage d’employés ayant bénéficié d’une formation au cours de l’année témoigne de l’investissement de l’entreprise dans le développement des compétences.
- Diversité et inclusion : mesurez la représentativité des femmes, des personnes en situation de handicap ou issues de minorités ethniques au sein de vos effectifs et aux postes à responsabilité.
3. Les indicateurs économiques
Enfin, la RSE intègre également des aspects économiques, tels que :
- Rémunération équitable : comparez les salaires moyens par genre, âge et niveau hiérarchique pour identifier d’éventuelles inégalités.
- Soutien aux fournisseurs locaux : calculez le pourcentage d’achats réalisés auprès de fournisseurs locaux ou issus du commerce équitable.
4. Les certifications et labels RSE
Au-delà des KPI spécifiques, vous pouvez également vous appuyer sur des certifications et labels RSE reconnus pour évaluer votre performance :
- ISO 26000 : cette norme internationale fournit un cadre de référence pour la mise en œuvre et l’évaluation de la RSE.
- Label Lucie : ce label français repose sur l’évaluation par un organisme indépendant du niveau de maturité de votre démarche RSE selon les principes de l’ISO 26000.
- B Corp : cette certification américaine s’adresse aux entreprises qui répondent à des exigences élevées en matière d’impact social et environnemental, ainsi que de gouvernance et de transparence.
5. Les rapports RSE
Pour communiquer vos résultats en matière de RSE, il est essentiel de produire des rapports réguliers :
- Rapport annuel : incluez dans votre rapport annuel d’activité un volet dédié à la RSE, présentant les KPI retenus, vos objectifs et les actions engagées pour les atteindre.
- Déclarations non financières (DNF) : en France, les entreprises cotées en bourse ou dépassant certains seuils doivent publier une DNF présentant leurs actions en faveur du développement durable, des droits humains et de la lutte contre la corruption. Cette obligation est étendue aux entreprises européennes par la directive européenne 2014/95/UE.
Au-delà des chiffres, n’oubliez pas que la RSE doit avant tout être vécue comme une démarche d’amélioration continue, tant au niveau des pratiques internes qu’externes. Mesurer votre performance à l’aide de KPI pertinents et communiquer sur vos résultats vous permettra de renforcer la crédibilité de votre entreprise auprès de vos clients, partenaires et investisseurs tout en contribuant à un monde plus durable.